Nicaragua, Cuba, Colombie, Venezuela,
le tabac est un art ancestral, adoré et cultivé par tous les indiens.
Les mythes des aborigènes d'Amérique racontent l'usage répandu et nécessaire de cette herbe précieuse. De l'Amérique du Nord, en passant par lesîles des Bahamas et des Antilles, jusqu'à la pointe sud du continent américain. La plante sacrée avait de nombreuses utilisations. Les graines, les racines, la tige, les feuilles et les fleurs ont toutes été exploitées. Mais les parties préférées étaient les feuilles puis la tige, comme c'est toujours le cas aujourd'hui. On distongue 5 manières de consommer le tabac :
1. En branche, c'est-à-dire en feuilles au naturel ou sec, en la mastiquant.
2. En pain, pâte ou pâte de feuilles.
3. En liquide, en tisanes par exemple.
4. En poudre fine.
5. En fumant ses feuilles.
C'est avec l'arrivée de l'amiral Christophe Colomb sur les îles des Bahamas et de Cuba que l'Europe découvre ce vice ancestral. D'après le journal de Colomb, transcrit par le père Bartolome de las Casas, les Européens ont eu leur premier contact avec la plante solanacée dans l'île de San Salvador. Sur cette île, les aborigènes offraient à Christophe Colomb et à son équipage, comme cadeau précieux, des feuilles sèches très appréciées.
Mais... La plante de tabac est-elle vraiment originaire de Cuba ?
Fumer des feuilles de tabac exige un nombre complexe d'étapes. En premier lieu, la plante est soigneusement cultivée, puisqu'elle ne pousse pas à l'état sauvage. Ensuite il n'en est pas moins indispensable d'adapter le séchage, la fermentation et la préparation de ses feuilles à certaines conditions sans lesquelles il serait impossible de les fumer et de profiter de leur arôme si particulier. Et bien évidemment, ce savoir des Indiens d'Amériques ne s'est pas fait du jour au lendemain.
Les Indo-Cubains sont arrivés à Cuba depuis les différentes îles qui composent le collier d'îles qui ornent la mer des Antilles. Et nous trouvons l'origine du tabac là-bas, sur les côtes caribéennes de la Colombie et du Venezuela. L'ethnologie, l'anthropologie, la linguistique et surtout l'archéologie l'ont déjà démontré. Tous les peuples découverts par le conquérant européen, cultivaient et consommaient cette plante solanacée.
Cependant, la légende affirme que le tabac est originaire de Cuba, certainement pour le fait que la terre est particulièrement propice aux cultures, "la meilleure au monde". Cette théorie n'a pas de valeur scientifique, comme nous l'avons déjà mentionné.
La réalité, c'est que la générosité des sols cubains a eu une influence décisive sur la qualité inégalée du tabac planté là-bas, augmentant sa bonne combustibilité, sa saveur et sa senteur, c'est-à-dire les qualités essentielles des cigares havanais, reconnus aujourd'hui comme supérieurs à tous les autres dans le monde.
Tout semble indiquer que l'origine de la plante se trouve dans les zones continentales, dans les terres baignées par les abondants fleuves Orenoque et Amazone, au nord de l'Amérique du Sud. C'est d'ici que viennent également les hommes et les cultures qui ont d'abord peuplé les Antilles et les Bahamas.
L'histoire du tabac offre l'un des processus transculturels les plus intéressants. Le brillant créateur du terme et maître de son analyse, Fernando Ortiz, a assuré que l'extraordinaire du processus était donné par la rapidité et l'ampleur avec lesquelles l'usage de cette plante se répandait.
La migration de la plante de tabac est due, fondamentalement, à deux facteurs indissolublement liés, comme le dit Ortiz : le facteur naturel et le facteur social. Les facteurs naturels à l'origine de l'usage du tabac par l'homme étaient ses effets physiologiques sur l'organisme humain. Si l'homme a commencé et s'est habitué à consommer du tabac, ce n'est pas pour des raisons alimentaires ou économiques, mais pour l'expérience produite sur le corps. Ces effets étaient divers et peuvent être réduits à deux : le plaisir sensuel et l'effet thérapeutique. Le tabac fait appel aux sens et soulage les tensions psychiques. De plus, le tabac guérissait des maladies réelles ou imaginaires. Ces simples facteurs naturels suffisent à expliquer l'usage du tabac chez tous les peuples, qu'ils soient primitifs ou civilisés.
Quant aux facteurs sociaux, le tabac, poursuit M. Ortiz, non seulement satisfait certains désirs individuels de l'Indien, mais aussi ceux de tout le groupe. Chez les Indiens, le tabac faisait partie intégrante de la mythologie, de la magie, de la médecine, des cérémonies tribales, de la politique, des guerres, de l'agriculture, de la pêche, des stimuli collectifs, des usages publics et privés... L'usage du tabac et de son pouvoir n'était pas une superstition ou une hérésie, mais une institution religieuse, orthodoxe et invétérée. Les rites du tabac étaient des actes sociaux forcés, dont la pratique, seul ou en collectif, exigeait une pratique précise et sacrée, régit par la tradition. En tant qu'institution sociale, le tabac était aussi lié à la vie économique des indiens. Comme le chant ou la danse, le tabac faisait partie des rites sacrosociaux qui intervenaient dans la réalisation des activités économiques les plus importantes, telles que l'alimentation, la chasse, l'agriculture, ou le tissage d'un filet. Mais le tabac lui-même n'était pas un phénomène économique.
Quand les conquérants et les clercs catholiques fûrent témoins des rites extravagants des behiques indiennes, où l'on faisait grand usage du tabac, ils pensèrent que cette chose religieuse mais non orthodoxe, était une incarnation de la malice de Lucifer.
Pour les Castillans et d'autres futurs envahisseurs des Antilles, le tabac était de la sorcellerie. Pourtant cela ne les a pas empêcher de l'adopter et de commencer même à le consommer.
L'introduction de la solanacée en Espagne, pays qui fut le premier à la connaître, eu lieu grâce aux hommes qui accompagnèrent Colomb dans ses voyages. Au milieu du XVIe siècle, cette plante était cultivée dans les jardins botaniques d'Espagne, de France et de Hollande, où, au début, elle était considérée comme hautement médicinale, comme une prodigieuse panacée pour le traitement de nombreuses maladies. Il est également prouvé que beaucoup de gens avaient appris à apprécier le plaisir de fumer.
A cette époque, la vente de tabac au public était déjà une affaire de La Havane.
En Europe, entre-temps, une nouvelle façon de consommer le tabac fait son apparition. Le tabac à priser s'efforce de supplanter les pipes. Petit à petit, il y parvient. Certains fument une sorte de cigarette faite de fragments de feuilles de tabac séchées et enveloppées avec le dos qui protège l'épi de maïs, imitant ainsi les Mexicains.
Au début du XVIIe siècle, le commerce du tabac est une source de revenus pour une grande partie de la population cubaine. Le nom de Cuba est de plus en plus connu des amateurs de tabac du monde entier. Le cigare de La Havane n'est pas encore mentionné, mais on parle déjà de La Havane comme de l'endroit d'où vient le tabac le plus connu et apprécié. Dans les bateaux qui naviguaient des ports de La Havane, Santiago de Cuba et d'autres ports cubains vers Séville, une grande quantité de tabac en branche était exportée.
Au début du XVIIe siècle, les pharmacies anglaises ne suffisaient plus à vendre du tabac. C'est ainsi que des magasins spécifiques ont été mis en place. On y vendait l'herbe sèche du tabac et les accessoires pour la fumer. C'est dans ces lieux que les amateurs se rassemblaient pour discuter sans entrave. A cette époque le tabac faisait fureur en Angleterre. La voix tobaccanalia a été créée. La consommation de tabac était un signe de la plus haute distinction sociale. L'usage habituel du tabac donnait rang et prestige. Encore aujourd'hui, on peut observer dans les coutumes actuelles les effets psychosociaux du tabac chez les nouveaux fumeurs.
Puis, à Londres, il y avait aussi bien des "maîtres fumeurs" que des maîtres de la danse. Des événements similaires se sont produits en Allemagne. L'essor du plaisir nouveau fut tel qu'il fit l'objet d'une littérature satirique anglaise. C'est à ces satiristes anglais que nous devons les premières mentions du tabagisme à Cuba.
Avec la vulgarisation de l'usage du cigare se répand la coutume de fumer dans la rue. Elle a été prise par les autorités absolutistes comme un signe révolutionnaire et libéral contre la pipe conservatrice, qui préférait l'environnement fermé, le calme et la sédentarité. C'est pourquoi il était interdit par les anciennes cours absolutistes d'Europe de fumer dans la rue, jusqu'à ce que les révolutions à venir conquièrent aux peuples ce nouveau droit individuel.
Dans les années trente du XIX siècle, une autre industrie s'est établie à La Havane qui doit son développement précisément à l'industrie du tabac. Il s'agit de l'industrie de la lithographie, qui a fait connaître les marques de cigares cubains. Les étiquettes sont généralement accompagnées d'excellents dessins signés. Celles qui correspondent aux usines de tabac sont de grande taille, tandis que celles des cigares sont petites. En de rares occasions, elles ont été imprimées sur du papier bleu, vert, jaune, rose, etc. Le texte des étiquettes des usines de tabac est presque toujours en espagnol et en anglais et parfois aussi en allemand et en français.
Avec le 20ème siècle, les libertés des citoyens triomphent. Le cigare triomphe aussi, coïncidant avec l'avènement à Cuba du libéralisme économique qui ouvre le port de La Havane à toutes les nations. Et c'est dans cet environnement de libre concurrence industrielle et mercantile que le tabac de La Havane devient le sceptre impérial du monde du tabac. Depuis lors, le tabac de La Havane est le symbole de la bourgeoisie capitaliste triomphante. Le 19ème siècle était l'ère du cigare. Aujourd'hui, elle est vaincue par la démocratie de la cigarette populaire. Quoi qu'il en soit même les cigares sont dorénavant fabriqués par des machines, tout comme les cigarettes. Sans compter la cigarette électronique, probablement moins néfaste pour la santé. Saviez-vous que vous pouviez trouver des liquides électroniques à tous les goûts?Les économies, les politiques, les gouvernements et les idées se réorganisent.
Le tabac cubain a été le meilleur tabac au monde. Son arôme est exceptionnel, séduisant depuis toujours les plus grand amateurs de saveurs.
La qualité exceptionnelle du tabac de La Havane déchaine les passions depuis toujours. Le bon tabac est la forme de plaisir la plus fondamentale et la plus répandue dans le monde. S'il est indéniable que la culture de cette plante s'est répandue dans le monde entier, il est également indéniable que celle récoltée à Cuba continue d'être la meilleure qualité, la plus aromatique et la plus recherchée par les fumeurs du monde entier.
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